Avec Pascal Lapointe
Débusquer les fausses nouvelles sur les réseaux sociaux
Avec Pascal Lapointe
Si les fausses nouvelles ont de tout temps existé, les réseaux sociaux, et en particulier Facebook, les diffusent avec une facilité jamais vue. Des enquêtes journalistiques ont notamment révélé que pendant la campagne électorale américaine, les fausses nouvelles les plus populaires avaient surpassé les vraies nouvelles les plus populaires: elles ont été plus souvent partagées sur Facebook, plus commentées et plus « aimées ».
La formation peut être offerte à deux niveaux :
– Niveau « Approche » – Pourquoi nous pouvons tous tomber dans le piège
Il est important de prendre conscience qu’on ne diffuse pas de fausses nouvelles parce qu’on est ignorant. C’est plutôt parce qu’on est tombé dans des pièges que connaissent depuis longtemps les psychologues: biais de confirmation, halo, ancrage, etc. Cette formation fournira donc les astuces de base pour éviter de partager de fausses informations, mais elle visera aussi à faire comprendre ce que sont ces pièges, parce que c’est uniquement en prenant conscience de nos vulnérabilités —en admettant que nous avons tous ces vulnérabilités— qu’on devient capable de prendre du recul par rapport à une information. Surtout si cette information a été faite sur mesure pour aller chercher nos émotions.
Personne n’y échappe: certes, un doctorant en physique ne se fera pas tromper par une information erronée touchant à son domaine d’expertise. Mais il sera tout aussi susceptible que le premier venu de tomber dans un piège relatif à un sujet d’actualité qui provoque chez lui une forte émotion.
Des étudiants aux études supérieures, des chercheurs, des scientifiques, ont eux aussi partagé de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux au fil des années. Et il est possible que les gens dans la vingtaine soient encore plus vulnérables, du simple fait qu’ils ont grandi avec ces outils et que rien dans leur formation ne les ait préparés à prendre le recul nécessaire pour se questionner sur ce qui définit une source crédible.
Cette formation s’adresse donc à tous ceux qui utilisent les réseaux sociaux, mais plus particulièrement à ceux qui, par leur formation ou leur expérience personnelle, n’ont jamais été confrontés à l’obligation de se questionner sur, par exemple, ce qui définit une source crédible dans l’univers médiatique; ce qu’il faut vérifier en priorité avant de partager une information sur Facebook; ce qu’est la désinformation et comment elle a gagné en force.
– Niveau « Avancé » – Comment aider les autres à débusquer les fausses nouvelles en science
En revanche, devant un groupe qui serait plus avancé dans sa démarche, l’expérience acquise par l’Agence Science-Presse avec le Détecteur de rumeurs pourrait servir à réorienter cette formation vers un angle plus « scientifique ». Depuis 2016, le Détecteur de rumeurs propose des textes qui vérifient des rumeurs et de fausses informations à caractère scientifique, en particulier sur des enjeux scientifiques qui touchent le public dans son quotidien (santé, alimentation, consommation, etc.). Quels sont les sujets qui préoccupent le public et qui ont un « angle » scientifique? Comment vérifier une rumeur à caractère scientifique sans heurter les convictions du public? Comment, autrement dit, éviter de ne prêcher qu’aux convertis? Ce volet de la formation s’adresse à des groupes plus avancés, qui auraient déjà acquis les bons réflexes face aux réseaux sociaux, et qui voudraient eux-mêmes « former » les plus jeunes ou intégrer la lutte aux fausses nouvelles dans leur travail de vulgarisation.
Format
2 niveaux disponibles, 3 heures pour chaque niveau.
Il n’est pas nécessaire d’avoir fait la formation « approche » pour demander la formation « avancée ».
Formateur : Pascal Lapointe
Pascal Lapointe est journaliste scientifique depuis 25 ans, et rédacteur en chef de l’Agence Science-Presse —un média à but non lucratif dont la mission est d’alimenter d’autres médias en nouvelles sur la science; l’Agence, de plus, produit depuis 2016 la rubrique de vérification des faits Le Détecteur de rumeurs. En parallèle, au fil des années, son travail l’a amené à donner des conférences et à écrire régulièrement sur le journalisme scientifique et sur la vulgarisation: il est à ce propos l’auteur d’un Guide de vulgarisation paru chez MultiMondes en 2008, en plus d’être chargé de cours à l’Université de Montréal en vulgarisation et en journalisme. Pascal Lapointe à également co-écrit un livre sur le journalisme à la pige (Les Nouveaux journalistes, 2014), parce que la précarité des artisans de ce métier fait partie des combats à mener dans les années à venir.
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